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Revue de presse

"Ils sont devenus accros" : le nouveau skatepark de Migennes fait le plein de riders

Publié le 15/03/2021 dans revue de presse

 

La nouvelle aire de glisse ouvert l’automne dernier à Migennes remporte un franc succès auprès des jeunes chez qui elle a créé des vocations. 
 
Une bonne quinzaine de jeunes bourdonnaient avec leurs skates ou leurs trottinettes sur le nouveau skatepark près de la baignade de Migennes ce mercredi après-midi. Le terrain de jeu des skateurs ne désemplit pas depuis son ouverture en novembre dernier et ce, en dépit du contexte sanitaire.
 
"Et encore, il n’y a pas grand monde aujourd’hui, signalent de concert les jeunes présents. Les week-ends, on peut atteindre une trentaine d’utilisateurs. Il y avait beaucoup de monde les premiers temps."
 
"Nous y venons dès que nous pouvons"
 
Cette installation en béton en forme de L de 33 mètres de long et de 15 de large et éclairée, pourtant un peu excentrée de la ville, a réussi à s’imposer rapidement comme un rendez-vous prisé de la jeunesse de Migennes et des communes alentours. "Nous y venons dès que nous pouvons, confient Brandon, Corentin, Diego, Mathis et Nathan, des collégiens de 13 ou 14 ans. Très souvent le mercredi et le samedi voire trois fois par jour. Parfois tous les jours en fin de journée…"

 

Le public est surtout masculin. "On ne fait pas attention à ceux qui viennent, mais il y a aussi des filles qui s’y rendent", assurent ces adolescents. Tout ce petit monde s’amuse en bon ordre. "On ne se marche pas spécialement dessus même quand il y a beaucoup d’utilisateurs", précisent-ils.
 
Une révélation pour nombre de jeunes migennois
 
La nouvelle aire de glisse trône fièrement à côté de l’ancienne structure en bois et en métal qui n’a pas été retirée. "On l’utilisait assez peu, commentent les riders en herbe. Elle était claquée (nulle, ndlr). Le nouveau a beaucoup plus de formes."
 
Son apparition fut bien souvent une révélation pour nombre d’entre eux. "On a demandé à nos parents de nous acheter les trottinettes après son inauguration", affirment-ils.
 
"J’ai commencé le skate il y a deux mois, témoigne de son côté Noé, un lycéen de 16 ans. Beaucoup de mes potes sont dans le même cas. Une fois les cours achevés, je viens en train de Joigny. Ma mère vient me chercher en voiture d’Aillant-sur-Tholon à la fin. Il n’y a pas tellement d’installations de ce genre dans le secteur. Celui de Joigny (au parc du Chapeau, ndlr) est beaucoup plus petit." Et pour cause, Migennes possède la seule piste de béton de tout le département. "Un de mes amis qui habite à Sens m’a dit qu’il pourrait y en avoir bientôt une dans cette ville, poursuit-il. Si c’est le cas, j’irai bien sûr la tester."
 
 
Écouteurs vissés à leurs oreilles, les jeunes enchaînent les passages. Histoire de se défouler… "Le skatepark procure beaucoup de sensations, décrit Noé. C’est aussi un endroit très convivial." Leur apparente décontraction cache cependant quelques faiblesses propres aux jeunes initiés d’une pratique sportive. "Je ne peux pas encore aller sur les curbs, les rails (appelés modules, ndlr), avoue-t-il. On se contente des plans inclinés pour le moment."
 
Des difficultés qui n’ont pas échappé à cinq riders, plus âgés et bien plus chevronnés venus exprès de Troyes pour tâter le terrain. "J’ai appris son existence par un ami pro lui aussi qui a de la famille dans le Migennois", explique Maël Arnaud à l’initiative de ce voyage. Un trajet qui n’a rien d’exceptionnel pour eux. "Nous sommes déjà allés tester ceux de Dijon, Paris ou Reims", continue-t-il.
 
Des parties "assez techniques pour des débutants"
 
"Celui-ci nous change bien des nôtres que nous pratiquons depuis seize ans, reconnaissent ses camarades. Il est plutôt bien fait en comparaison avec d’autres terrains, mais certaines parties sont assez techniques pour des débutants. Cela vient peut-être des concepteurs, la société Antidote Skateparks (implantée à Bayeux dans le Calvados, ndlr), qui met souvent la barrière assez haute."
 
"Mes deux enfants sont devenus accros. Nous les amenons en moyenne deux fois par semaine."
 
Un père de famille
 
Pas de quoi effrayer Émilie et son petit frère Raphaël, les plus jeunes riders cet après-midi-là. Leur père les a amenés de Charmoy. "Ils sont devenus accros, constate-t-il. Nous les amenons en moyenne deux fois par semaine." Il est le seul adulte à veiller sur sa progéniture sur le terrain comme le veut le règlement (affiché) pour les enfants de moins de huit ans. Sa fille et son fils sont aussi les seuls à porter casque et genouillères exigés par la règle avec les coudières et les protèges-poignets. "Ils sont parfois revenus avec des vêtements déchirés", raconte-t-il. "La Ville n’est pas responsable des accidents qui s’y produiraient", rappelle de son côté le maire François Boucher.
 
Je viens toujours avec une “pharmacie”
 
Des précautions que leurs aînés n’ont pas prises. "J’ai toujours mon téléphone portable avec moi", tempère un des adolescents. "Je viens toujours avec une “pharmacie” dans mon sac, abonde un de ses camarades. J’ai ce qu’il faut en bandages." Adolescence ne rime pas nécessairement avec inconscience.
 
Pierre-Emmanuel Erard
pierre-emmanuel.erard@centrefrance.com
 

15/03/2021

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