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Revue de presse

Menuiserie. Le travail en coopérative sourit à la société Loy

Publié le 18/04/2016 dans revue de presse

A Plouay, cette entreprise de 25 salariés, spécialisée en menuiserie, charpente et construction bois, est passée en Société coopérative et participative en 2013. Aujourd'hui, elle recrute.

En Scop depuis trois ans

« Si à la fin de mon mandat, je ne suis pas réélu, je perds ma prime de direction et je redeviens simple salarié associé. Enfin, dans les Scop, ça n'arrive pas souvent ! »

Fabien Lostheins, 41 ans, est le PDG de l'entreprise Loy, depuis son passage en Société coopérative et participative (Scop) il y a trois ans. S'il est superstitieux, il peut toucher du bois à peu près partout dans son entreprise ! « Absolument bois », tel est le slogan de cette société anonyme (SA), à la fois jeune et chargée d'histoire. Créée en 1951 par Gustave Loy, elle a été reprise par son fils Denis en 1985. En 2003, le virage est pris vers la construction de bâtiments à ossature bois. Un pari réussi dès 2009, au plus fort de la crise. A Fougères, l'économie sociale et solidaire connait une croissance dynamique

 

« Pas comme dans le Cac 40 »

« Je suis arrivé en 1997 et comme les autres, j'ai accompagné la transformation de l'entreprise, se souvient Fabien Lhosteins. Quand Denis Loy, à 60 ans, a fait part de son intention de partir, nous avons eu envie de poursuivre l'aventure ». La Scop est créée en 2013, Loy est racheté par une partie de ses salariés. Fabien Lostheins devient PDG et David Babarit, cogérant. « Nous étions 22 salariés à cette époque. Seize sont devenus associés de la Scop. C'était assez exceptionnel. » Depuis, quatre salariés associés ont quitté l'entreprise. Ce qui n'a pas fait trembler l'édifice. « Aujourd'hui, le capital des douze associés est de 100 000 €. Mais on n'investit pas dans une Scop comme dans le Cac 40, ni pour acheter son emploi, souligne le PDG qui ne regrette pas ce choix d'entreprise. La Scop, j'y crois toujours. Elle nous permet de garder le côté humain du travail, de maintenir l'emploi et de nous adapter à l'environnement actuel. » Dans ce monde moderne marqué par la grande incertitude des marchés, Loy tire plutôt bien son épingle du jeu. « Nous réalisons 60 % de notre activité grâce à la construction bois. Notre chiffre d'affaires a grimpé de 25 % en 2015 et nous avons dû faire appel à l'intérim. Or, nous avons besoin de relations stables et nous prenons le risque de recruter en CDI deux personnes en menuiserie et en charpente. Il n'est pas impossible que nous en recrutions davantage. » Alors oui, on peut dire que la solution Scop a souri à la société Loy. « Ce n'est pas la solution idéale pour toutes les entreprises, notamment quand l'effectif est trop important. Mais je trouve que le slogan des Scop, « La démocratie nous réussit », est bien trouvé. » De sept Scop en 2009, le Morbihan est passé à quarante en sept ans. Un phénomène nouveau ? Pas vraiment... « Les Scop sont nées au XIXe siècle. La plus ancienne dans le Morbihan est l'imprimerie vannetaise IOV, qui a 106 ans ! »

Lire l'article sur le site ouest-france.fr

18/04/2016