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Loire-Atlantique : comment ce célèbre constructeur local fait face à la crise du bâtiment ?
Publié le 07/08/2024 dans Actualité réseau
Touchée par la crise du bâtiment et la diminution de ses commandes, Macoretz a dû mettre en place un plan de départ important de ses salariés depuis novembre 2024.
La crise économique qui touche le secteur du bâtiment depuis plusieurs années a eu raison de Macoretz cette année. La plus grosse entreprise de construction du pays de Retz (Loire-Atlantique) s’est retrouvée contrainte à réduire ses effectifs.
En octobre 2023, Macoretz constate une importante décroissance d’activité à venir pour l’année 2024. Malgré cela, Xavier Debot, le PDG de l’entreprise, reste positif.
"On a la chance d’avoir maintenu notre activité. On vend moins, mais de meilleure qualité."
Xavier Debot, PDG de Macoretz
Une mutation depuis 4 ans

Ces quatre dernières années ont été marquées par une diminution drastique de l’activité des entreprises du bâtiment. « En France, on est passé de 135 000 maisons individuelles construites en 2021, à 48 000 en 2024 », détaille Xavier Lebot. Une division par trois qui fragilise.
L’entreprise s’est donc restructurée.
On a fait de nombreuses opérations avec des bailleurs sociaux pour essayer de compenser avec la baisse d’activité sur les maisons individuelles, mais ça n’a pas été suffisant.
L’entreprise se retrouve alors contrainte de diminuer ses effectifs.
12 départs en formation
« Dès novembre dernier (2024), on a fait de la prévention quant aux différents départs », assure Xavier Lebot. Avant son opération de licenciements économiques, l’entreprise a misé sur la formation.
Ainsi, 12 employés se sont dirigés vers cette option pour entamer une reconversion dans un domaine proche du bâtiment ou dans toute autre chose.
« Ces plans de formation nous ont permis de faire des économiques puisque ces formations sont financées par l’État. L’objectif est d’éviter que ces personnes se retrouvent au chômage. Et nous, ça nous donne du temps. On avait anticipé la baisse d’activité, mais tout va tellement vite qu’on avait besoin d’une solution pour nous laisser le temps de nous adapter. »
Une charge en moins pour l’entreprise, qui a permis à certains employés de revenir.
"On a eu un salarié qui s’est formé en transition écologique. Nous, ça nous intéresse, donc on lui a permis de réintégrer l’entreprise à l’issue de sa formation."
10 à 12 licenciements de prévus
Malgré les plans de formations, les départs volontaires (au nombre de 12) pour se mettre à son compte et les départs à la retraite non remplacés, ce n’était pas suffisant pour l’entreprise.
"On a toujours communiqué dessus, on avait annoncé entre 10 et 12 licenciements économiques. Finalement, c’était 12."
La diminution des effectifs et du chiffre d’affaires de l’entreprise a inquiété, notamment chez ses clients.
« Malgré notre communication en interne et avec nos clients, il y a eu des rumeurs. Ça a créé une angoisse qui peut se comprendre. Mais on les rassure, parce qu’il n’y a pas d’inquiétudes, on a une visibilité au moins sur deux ans », rassure Xavier Lebot.
Vers les bailleurs sociaux, mais pas seulement

Pour répondre à la diminution de chantier de construction de maison individuelle (Macoretz construisait 120 maisons en 2021, contre seulement 40 en 2024), l’entreprise a dû se renouveler.
« On travaille avec des bailleurs sociaux, on fait de la rénovation d’habitation, on fait de la vente de maisons. On se diversifie », développe le PDG Xavier Lebot.
"Mais on reste une entreprise de construction de maison individuelle avant tout !"
Xavier Lebot
Aujourd’hui, l’entreprise à assurer un contrat avec la Nantaise habitation pour la construction d’une centaine de logements sociaux dans les quatre années à venir.
De quoi relancer son activité et s’assurer d’une source de revenus pendant quelque temps.
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07/08/2024
